La science économique au service de la société

Deux nouveaux financements de quatrième année de thèse par la Chaire PEMS en 2024-2025

Desislava Tartova est doctorante à PSE et à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle rédige une thèse intitulée « Socio-economic disparities in education and policies to tackle them », sous la direction de Luc Behaghel.

Sa thèse contribue à la littérature sur l’impact des enseignants sur la réussite scolaire des élèves et vise à identifier les méthodes de formation des futurs enseignants les plus efficaces. Elle cherche également à déterminer quelles politiques de rémunération peuvent favoriser la rétention des enseignants qui font le plus progresser leurs élèves, en particulier dans les régions où les perspectives d’emploi en dehors de l’enseignement sont nombreuses et offrent des rémunérations plus attractives. Le premier volet de sa recherche développe une méthode innovante pour mesurer l’impact des enseignants sur la réussite scolaire des élèves dans des contextes où des tests standardisés annuels ne sont pas utilisés, comme c’est le cas pour l’enseignement secondaire en France. Son deuxième projet utilise de nouvelles données d’enquête pour identifier les pratiques pédagogiques qui ont les effets les plus positifs sur la réussite des élèves. Enfin, son troisième projet se penche sur l’effet de l’augmentation des salaires dans le secteur privé local sur la rétention des enseignants, et les conséquences sur la réussite scolaire des élèves.

Vivien Liu est doctorante à PSE et à l’ENS - PSL. Elle rédige une thèse intitulée « Inégalités d’orientation », sous la direction de Marc Gurgand.

Vivien étudie les choix de filières éducatives, en se concentrant sur les déterminants de ces décisions et sur l’efficacité des interventions visant à améliorer l’adéquation entre les élèves et les filières. Le premier volet de sa thèse explore comment les établissements influencent l’orientation des élèves entre filières académiques et professionnelles dans l’enseignement secondaire. Elle examine comment les performances académiques des élèves, leurs aspirations, et l’accès ou non à des filières sélectives sont modulés par les politiques et l’environnement des établissements Son deuxième projet vise à mesurer et à expliquer les écarts sociaux en termes de choix de filière, en les reliant aux différences observées à chaque étape du processus de prise de décision, depuis les aspirations des élèves jusqu’aux décisions d’orientation prises par les enseignants. Elle explore comment ces aspirations, ainsi que la notation et l’orientation par les enseignants, contribuent aux inégalités dans le choix des filières. Ses deux autres projets évaluent l’impact d’interventions conçues pour améliorer les choix éducatifs des élèves à l’aide d’expériences contrôlées avec assignation aléatoire : un programme de formation des enseignants et un outil en ligne fournissant des informations personnalisées sur les programmes d’études supérieures.

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La Chaire Politiques éducatives et mobilité sociale a pour ambition de mettre en lumière les mécanismes de l’accès inégal à l’éducation et de déterminer les politiques et les actions susceptibles de les corriger. Ce sujet central pour l’ensemble des citoyens mobilise au quotidien les pouvoirs publics mais aussi les mondes associatif et philanthropique qui soutiennent et déploient un nombre considérable d’actions auprès des jeunes et des familles.