Are the antiglobalists right? Gains-from-trade without a walrasian auctioneer
Pré-publication, Document de travail: A l'aide de la théorie économique, on examine si la peur du libre-échange peut être rationalisée. Pour ce faire, on substitue l'élément de coordination implicite présent dans le modèle DA/OA de la macroéconomie standard (commissaire priseur "walrasien") par un mécanisme de "concrétisation" de l'équilibre fondé sur l'apprentissage (Guesnerie, 1992). Doués de cette capacité individuelle d'apprentissage, les producteurs vont former des anticipations sur le prix apurant le marché, et de ce fait reconnaître que leurs décisions de production dépendent des décisions de production des autres. Un exercice de statique comparée simple montre que la "compétitivité" est rationnelle dans un sens très précis : dès lors que les producteurs étrangers écoulent leur production dans le marché national, les producteurs nationaux voient leur capacité de prévoir les conséquences en termes de profit de leurs décisions de production diminuée, du fait de leur difficulté accrue de prévoir le prix de marché toute chose égale par ailleurs. Dans ce cadre, un exercice standard d'intégration économique révèle l'existence d'une tension entre les gains à l'échange (stabilité "spatiale" des prix d'autarcie) et la capacité des producteurs à apprendre l'équilibre de l'économie intégrée ("stabilité" de leurs anticipations du prix). C'est ainsi qu'on justifie la pertinence d'une intervention exogène qui, favorisant la coordination, permettrait aux pays matérialiser les gains à l'échange de l'intégration. Ce point est illustré à l'aide d'un exemple où ex-ante, l'évaluation classique des gains à l'ouverture ne "conseille" pas toujours l'intégration entre des économies "stables" à l'autarcie.
Mots-clés JEL
Mots-clés
- Économie ouverte
- Anticipations rationnelles
- Connaissance commune
Référence interne
- PSE Working Papers n°2005-35
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