Anticipations rationnelles : Equivalence Observationnelle et Déstabilisation
Article dans une revue: Cet article pointe deux inconvénients concernant l'usage actuel des anticipations rationnelles dans les modèles nouveaux-Keynésiens d'équilibre général dynamique et stochastique. Le premier inconvénient est que pour un modèle à anticipations rationnelles avec des chocs autorégressifs inobservables, on peut toujours trouver un modèle à anticipations adaptatives avec des chocs sans persistance qui a exactement les mêmes prédictions avec les mêmes observations disponibles. Le second inconvénient apparaît en présence d'un règle de taux d'intérêt répondant à l'inflation, où à la fois l'inflation et le taux d'intérêt seraient des variables non-prédéterminées. Dans ce cas, la solution impose que le paramètre de réponse du taux d'intérêt à l'inflation engendre des spirales déstabilisatrices inflationnistes ou déflationnistes par un effet de rétroaction positive. Cependant, ces spirales n'apparaîtraient pas du fait d'un ancrage de l'inflation sur un choc autorégressif inobservable. En revanche, ce paradoxe de « déstabilisation stabilisatrice » disparaît si on voulait bien faire l'hypothèse que le taux d'intérêt de la banque centrale est prédéterminé lorsque l'inflation n'est pas prédéterminée. Dans ce cas, la solution unique à anticipations rationnelles implique un paramètre de la règle qui stabilise l'inflation.
Auteur(s)
Jean-Bernard Chatelain, Kirsten Ralf
Revue
- Revue Française d’Economie
Date de publication
- 2022
Mots-clés JEL
Mots-clés
- Anticipations adaptatives
- Anticipations rationnelles
- Règle de taux d’intérêt
- Stabilité
Pages
- 79-94
URL de la notice HAL
Version
- 1
Volume
- 37